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Photo du rédacteurDanièle Godard-Livet

Comment pécho son crush


Il y a de plus en plus souvent des termes que je ne comprends pas et comme je n'écoute pas de rap, cela ne s'arrange pas ! Alors, je cherche sur le net et je trouve une vidéo ou un dictionnaire des ados qui me permet de comprendre.

Le sens littéral du mot "Crush" en anglais est écraser, détruire, craquer. Mais chez les ados, ce terme a une toute autre signification.Le mot "Crush" est utilisé chez les ados pour parler d'une personne qu'ils trouvent jolie, belle, qui les attirent : "Je crois que je suis en crush pour lui", "C'est mon crush". C'est plutôt pour parler de quelqu'un dans son dos, sans lui avouer ses sentiments. Ce n'est pas forcément quelqu'un qu'on connaît personnellement mais pour qui on a une attirance.

Les quadras l'emploient aussi pour une relation installée et je pense qu'ils commettent un petit faux sens. Ce langage ado auquel je n'ai pas accès me plaît bien.

En revanche, j'ai de plus en plus de mal avec les mots en -ing qu'on trouve partout et pour lesquels aucun dictionnaire n'existe. Heureusement des chercheurs s'emparent de cette dérive et nous l'expliquent.

Je vous résume comment les spécialistes analysent ces tendances : influence du marketing et du management, envie de faire partie d'un groupe, snobisme et déferlante de l'intérêt pour le développement personnel et le coaching (nous dit France inter), succès du globish, pseudo-modernité, culture du tag où ces mots sont utilisés parce qu'ils ont plus d'efficacité pour le référencement, ringardisation du langage correct, besoin de mots nouveaux pour désigner des réalités émergentes (nous dit Le Monde).

Bien obligé de s'informer si l'on veut comprendre certaines conversations ou lire certains articles !

le mansplaining (expliquer la vie à une femme), le manterrupting (interrompre une femme qui parle), le mom shaming (coller la honte aux mamans en leur expliquant qu’elles font mal leur boulot) ou encore le bropropriating (s’approprier ce que vient de dire une femme), le trash dating (« drague lourde »), le serendipiting (repousser un premier rendez-vous dans l’espoir de rencontrer une prétendante plus haut de gamme), le fishing (envoyer le même message à plusieurs personnes), le breadcrumbing ­(refuser d’avoir un rendez-vous avec quelqu’un et lui témoigner en même temps de l’intérêt sur les réseaux sociaux),le ghosting (ne plus donner de nouvelles du jour au lendemain), le submarining (disparaître soudainement pour ressurgir sans s’excuser), le mosting (faire le mort après vous avoir fait croire à une relation sérieuse) et, enfin, l’orbiting (mettre fin à tout contact direct, mais continuer à suivre vos activités sur les réseaux sociaux).

« Je suis persuadé que le benchmarking et le crowdsourcing, qui sont au cœur de notre méthode agile, restent les meilleurs moyens pour éviter le downsizing. »

Traduction : « Je suis persuadé que repomper la concurrence et, surtout, savoir ce qui se passe dans la tête des clients, stratégies au cœur de notre méthode pragmatique, restent les meilleurs moyens pour éviter les réductions d’effectifs. »


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