Les seuls de mes textes qui aient été publiés par un éditeur sont des textes d'atelier d'écriture publiés par le TiersLivre de François Bon dans des ouvrages collectifs. Sept ! (il m'en manque un). Je ne les renie pas, bien au contraire, car ils m'ont conduite dans des coins inexplorés de ma mémoire (le cinéma, les escaliers) ou fait participé à des expériences collectives inédites qui changent la manière d'écrire. Toutefois pourquoi n'ai-je jamais cherché un éditeur pour mes autres textes... qui m'avaient souvent coûté bien plus d'efforts et de recherches ? Pourquoi cette frilosité ? pourquoi ne pas aller jusqu'à l'accomplissement ? Pourquoi ne pas conclure ? De bonnes et de mauvaises raisons (comme toujours).
Les bonnes raisons
J'aurais bien tenté l'auto-édition comme certains collègues, mais me tourner vers un imprimeur, assumer les coûts de l'impression de 500 à 1000 exemplaires tout en gardant à ma charge l'effort de diffusion (publicité, envoi et facturation) ne convenait pas à mon tempérament d'auvergnate. Penser aussi entreposage du stock... et ce n'est pas rien, sans compter cette impression de gâchis (et de destruction d'arbres) que donnent des piles de livres invendus.
J'ai alors découvert le Print on Demand (impression à la demande). Très artisanalement en 2015 grâce au livre de jean Baptiste Viet Transformer un blog en livre, comment mettre en page un livre, créer une couverture, obtenir un ISBN, adresser l'ouvrage à la BN... et puis de mieux en mieux grâce aux conseils de François Bon en réfléchissant marges, polices de caractère, interlignes. Totalement gratuit et n'imprimant que les livres que l'auteur peut ou veut vendre en conservant la totale propriété des droits.
Les premiers livres que j'ai reçus étaient imprimés à Charleston (USA) et m'arrivaient par UPS avec des droits de douane non négligeables. Les choses ont bien évolué depuis, les livres sont imprimés en Pologne et arrivent beaucoup plus vite. Et même en insérant des photos couleur dans le livre, ils gardent une qualité qui vaut bien celle de beaucoup d'éditeurs.
Les mauvaises
Il existe en France plus de 1200 éditeurs et j'ai longtemps pensé qu'il était trop difficile de choisir et trop coûteux en temps de me frotter à cet univers complexe (où certains limitent leurs services à la mise en page et à l'impression, vous laissant la charge de la diffusion).
La crainte du refus, l'orgueil de me défier du jugement d' inconnus. Un manque de courage et une fierté mal placée. Comme dans beaucoup d'entreprises, le plus dur c'est d'aller jusqu'au bout.
Si je fais le bilan, tout n'est pas négatif tout de même. J'ai beaucoup appris en explorant ce volet de l'écriture qui permet d'aller jusqu'au livre imprimé, il faudra que j'aille plus loin, que je franchisse le pas de confier mon prochain texte abouti à un éditeur.
De cela aussi, on pourra parler à la grande fête de la bibliothèque le 11 septembre à Lissieu.
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