top of page
Photo du rédacteurDanièle Godard-Livet

Quand Civrieux d'Azergues voulait annexer Lissieu, Marcilly et Dommartin

Carte de Cassini

Les archives départementales du Rhône présentent jusqu'au 23 mars 2025 une grande exposition sur la révolution dans le Rhône et son héritage, y compris dans l'imaginaire actuel. Ruptures et fondations (l'héritage de la révolution dans le Rhône et à Lyon).


Après une présentation chronologique très claire des évènements révolutionnaires en France de 1788 à 1800, elle s'articule autour de six grands thèmes :

  • prendre la parole,

  • refuser la parole et reprimer l'opposition,

  • le siège de lyon,

  • redéfinir le territoire,

  • Aménager un nouveau cadre de vie,

  • se souvenir

J'y ai cherché Lissieu pour alimenter cette histoire de la révolution à Lissieu toujours en cours depuis 2013.


Pas de place de Lissieu dans la retraite de l'armée défaite du siège de Lyon du 9 au 13 octobre 1793 : Ils se battent à Quincieux, passent aux Chères, à Morancé, mais pas à Lissieu.


"Précy tente le lendemain 9 octobre une sortie en force par Vaise avec 1000 hommes et 200 cavaliers. Cette sortie est un calvaire : l’arrière-garde commandée par Virieu est massacrée entre Vaise et St-Rambert. Talonnés par l’armée conventionnelle et harcelés par les paysans, le gros de la colonne passe par St-Cyr-au-Mont-d’Or, Poleymieux, les Chères, Alix, Theizé, Oingt, jusqu’à St-Romain-de-Popey : presque tous sont massacrés. Rares sont ceux qui pourront s’échapper en se perdant dans la nature, comme Précy lui-même."


Une découverte quand même, le projet du maire de Civrieux d'Azergues de créer une grande commune de 1800 âmes en rassemblant les paroisses de Marcilly, Lissieu, Dommartin et une partie de Lozanne.


réunion de paroisses selon la municipalité de Civrieux (1790-1793) archives departementales du Rhöne 1L472

Cliquer sur les textes pour lire les arguments de la municipalité de Civrieux


Lissieu n'apparaît que pour l'un de ses hameaux celui de Bois Dieu alors qu'il en existait d'autres comme la clôtre, la guerre et la partie nord de la paroisse est décrite comme vide et sans foyer. La population de Lissieu à l'époque ne dépassait sans doute pas beaucoup les 250 à 300 personnes.

Le dénombrement de citoyens actifs mentionnent 48 hommes en août 1790, soit 240 habitants en appliquant la norme admise de 5 personnes par foyer. Toutefois les édiles de Civrieux ne lui font pas la part belle.

Au demeurant, l'affaire ne se fit pas. A ma connaissance, elle n'est même pas mentionnée dans les archives des délibérations du conseil municipal de Lissieu. Lissieu garda son indépendance et ses limites qui sont encore les limites actuelles (à quelques détails près revus lors de l'établissement du cadastre en 1825 avec les communes de Marcilly et de Chasselay). En revanche, le bourg de la Guillotière qui avait refusé de rejoindre la commune de Lyon resta dans le département de l'Isère jusqu'en 1852.


Le département de Rhône et Loire fut partagé en deux départements dès 1793, les districts supprimés en 1796.

C'est 200 ans plus tard dans le Rhöne qu'intervinrent les intercommunalités et d'autres proximités :

  • de 1994 à 2011 : Lissieu appartint à la communauté Monts d'or Azergues (avec Civrieux, Marcilly, les chères, Quincieux et Chasselay) avant de les quitter pour la metropole Grand Lyon

  • depuis 2013 : Civirieux, Marcilly, Dommartin, Lozanne appartiennent à la communauté de communes Beaujolais Pierres dorées avec 28 autres communes







13 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page